Et puis il faut descendre les 15 étage de cet immeuble à pied, l'ascenseur est en panne depuis plus de deux mois et les dépanneurs ne mettent plus les pieds depuis qu'ils se sont fait caillassés la dernière fois en arrivant dans le quartier...l'odeur de pisse lui pique le nez et les yeux de bons matin...R* enfonce sa casquette, la recouvre d'une capuche, baisse la tête et trace sa route vers le collège, au passage il croisera une, deux, trois voire quatre voitures de flics qui ralentissent devant ces jeunes suspects qui se rendent en "bandes organisées" à l'école....R*attend la sonnerie assis sur un plot, une énième voiture de flic, puis la gendarmerie mobile viens leur dire bonjour de bon matin, histoire de leur rappeler qu'on les surveille ces voyous....8h15 R* peut enfin rentrer au collège, mais sa vie de dehors le rattrape vite quand l'hélico de la gendarmerie passe au dessus de la cours, il parait que le climat est tendu et qu'on craint de nouvelles violences ...alors à quoi joue R* dans la cour?...R* et ses copains de galère, jouent aux émeutes dans la cour...R* ne veut pas faire le flic, il veut faire le casseur....Sonnerie, je descends chercher la classe, leur demande de se ranger, de monter calmement, d'arrêter de se bousculer, de rentrer en silence, de s'asseoir et je les interroge sur la leçon précédente : "La démocratie à Athènes"...
Absurde...dérisoire...
